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J’ai découvert le WWOOFING grâce à une première expérience marquante, chez une éleveuse de chiens de traîneau au Québec. Pas toujours évident de savoir par où commencer pour vivre ce type d’aventure, voici donc comment ce concept fonctionne et quelles sont les démarches à effectuer.

Les origines du WWOOFING :

Le WWOOFING, ou World Wide Opportunities on Organic Farms (offres d’emploi mondiales dans les fermes biologiques), est né en Angleterre dans le Sussex, en 1971.

C’est une londonienne qui, en mal de nature, passa une petite annonce pour trouver une ferme lui permettant de se ressourcer le temps d’un week-end. Cette expérience positive, tant pour elle que pour son hôte, donna suite à de nouvelles tentatives, où d’autres citadins désireux de quitter le tumulte de la capitale furent eux aussi ravis de pouvoir s’échapper quelques temps à la campagne.

Aujourd’hui, le concept s’est développé sur les cinq continents, et ce sont plus de 6000 hôtes qui accueillent les WWOOFERS dans plus d’une centaine de pays. Le site Internet du WWOOFING international saura vous rediriger vers les communautés locales.

Sachez qu’il y a une antenne par pays (voire par région dans certains cas), à qui il faut s’adresser pour prendre contact avec les hôtes. L’inscription est payante mais coûte rarement plus d’une vingtaine d’euros par personne, et ce pour un an (réduction possible si vous êtes deux). Elle est obligatoire pour pouvoir entrer en relation avec les accueillants.

faire du wwoofing

Fabrication de briques artisanales au Rwanda

L’échange et la découverte

Le WWOOFING repose avant tout sur une idée principale : mettre en relation un hôte travaillant dans une ferme bio et un WWOOFER offrant sa main d’œuvre, en contrepartie de la découverte d’un métier.

Ainsi, l’accueillant bénéficie de quelqu’un pouvant l’assister dans ses travaux agricoles (élevage ou culture), alors que le visiteur apprend de nouvelles techniques liées au travail à la ferme. En moyenne les échanges sont planifiés sur une trentaine d’heures par semaine.

L’hôte prend en charge l’hébergement du WWOOFER, y compris les repas. En aucun cas il ne peut y avoir un quelconque échange monétaire, puisqu’il s’agit là d’un modèle alternatif et non d’un emploi classique.

L’argent ne travaille plus pour nous. Nous travaillons pour lui. En tant que société, nous vénérons un outil qui n’a plus de valeur intrinsèque au détriment de tout le reste. Pire : notre idée de l’argent est bâtie sur un système qui favorise l’inégalité, la destruction de l’environnement et le mépris de l’humanité.

Mark Boyle, L'homme sans argent

Faire du WWOOFING, c’est opter pour une façon de voyager plus respectueuse de l’homme et de l’environnement. Attention, cette démarche est toutefois très différente de celle du couchsurfing, et beaucoup connaissent des déceptions par manque d’information, voire par opportunisme : les facilités d’hébergement ne doivent pas être au cœur de la motivation du voyageur. Cette dernière doit bien résider dans son envie d’apprendre et d’avoir un rapport privilégié avec la nature.

Toutefois, la grande majorité du temps, il s’agit de rencontres uniques et inoubliables, aussi bien pour le voyageur que pour son hôte.

Si vous préférez partir en vacances à moindres frais, mieux vaut par exemple opter pour le pet sitting, qui est une excellente alternative. Quoi que, devenir pet sitter n’est pas toujours de grand repos…

wwoofing en grèce

Au Sud de la Grèce, les olives s’apprêtent à être pressées

Qui peut participer?

Le WWOOFING est ouvert à toute personne majeure, qui souhaite un tant soit peu sortir des sentiers battus. Expert en agriculture biologique ou débutant désireux d’avoir une première expérience dans ce domaine, vous pouvez vous lancer dans l’aventure! Et pas d’inquiétude, si certaines tâches vous rebutent réellement, parlez-en à votre hôte qui saura vous mettre à l’aise en vous proposant une activité plus adaptée à votre sensibilité. Le mieux est d’en discuter au préalable, afin d’éviter toute incompréhension, d’autant plus qu’avec les langues étrangères la communication n’est pas toujours aussi fluide qu’on le souhaiterait.

Les hôtes ont quant à eux des profils très variés : de la famille à l’exploitant vivant seul, tous ont à cœur d’intégrer les WWOOFERS à leur mode de vie, de leur faire partager leur quotidien, et de leur permettre de découvrir leur région et leur savoir-faire.

Attention, beaucoup d’inscrits sur les sites nationaux ne sont plus membres actifs du réseau, et ce sera à vous d’effectuer une petite sélection avant de commencer l’envoi de vos mails (pour cela regardez la date de mise à jour des profils).

Aujourd’hui le WWOOFING évolue et ce ne sont plus seulement des fermes biologiques qui accueillent les voyageurs. Il est désormais possible d’offrir sa force de travail dans des univers très variés, tout en conservant l’état d’esprit initial du concept.

Enfin, selon les destinations, pensez à vous y prendre à l’avance car vous ne serez souvent pas seuls à choisir ce moyen idéal pour aller à la rencontre des habitants et de leur culture!

wwoofing au pérou

Chantier au Pérou, en compagnie des Campesinos

Et vous, avez-vous déjà essayé le WWOOFING? Si oui, qu’en avez-vous pensé? N’hésitez pas à nous donner votre avis dans les commentaires!

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