Panier

Même si son nom résonne comme celui d’un célèbre parc aquatique de la côte Atlantique, le Namaqualand est bien l’un de ces petits paradis naturels, situé au bout du monde. C’est au Nord-Ouest de l’Afrique du Sud que je suis allée à sa rencontre : j’y ai vécu une aventure hors du commun, et pour le moins pleine de rebondissements, la preuve que l’on peut voyager en Afrique en mode backpack

Mon voyage en Afrique du Sud :

Lors de mon tour du monde, j’ai eu la chance de faire étape en Afrique du Sud. J’y suis restée un mois, et je n’ai cessé d’être sous le charme des paysages s’offrant à mes yeux d’enfant. Si l’atmosphère ténébreuse de Johannesburg m’a intimidée, si l’agitation de Durban m’a ballotée, si la douceur des plages d’East London m’a reposée, si l’allure multicolore de Cape Town m’a envoûtée, c’est sans aucun doute la nature sud-africaine qui m’aura le plus marquée.

C’est à la pointe Sud de l’Afrique que j’ai vécu des instants d’une intensité sans égale, notamment grâce à ma rencontre avec une équipe de Couchsurfers de choc, qui m’ont accompagnée durant plusieurs semaines. Cet heureux tournant de mon voyage a eu lieu au cœur du Namaqualand, dans la région du Northern Cape, où je me suis rendue pour attendre de pied ferme trois aventuriers venus de Suède, du Japon et de France. Au fil des jours, c’est une petite famille que nous avons recréée au bout du monde, et même si les adieux furent difficiles, ces quelques semaines comptent encore aujourd’hui parmi les plus belles de mon aventure autour du monde.

rencontre couchsurfing

Mon équipe de Couchsurfers

Visite du Namaqualand, un désert fleuri :

Nous quittons Cape Town, parcourons environ 500km en direction du Nord car nous avons prévu d’effectuer un grand road trip en Namibie, et arrivons à Springbok. Une fois n’est pas coutume, c’est un peu au hasard que nous nous promenons au cœur du Namaqualand. Très rapidement, nous sommes subjugués par les couleurs qui ornent ce désert africain. Ici, tout semble extraordinaire au sens propre du terme. Loin de ressembler aux paysages apocalyptiques du Namib ou monochromes du Sahara, nous découvrons un désert multicolore, véritable tableau vivant malgré l’aridité environnante. Le peintre n’a pas omis le moindre détail : après chaque averse, entre plaines et montagnes, les succulentes colorées fleurissent et tapissent élégamment ce joyeux parterre. On en mangerait, si ce n’était interdit.

Digne des plus grands artificiers, la nature se transforme à un rythme étonnant, plongeant le voyageur dans une seconde dimension. Un monde parallèle merveilleux, qu’il n’espérait pas rencontrer en ce milieu réputé hostile.

fleurs du namaqualand en afrique du sud

Le tapis orangé du jour / Crédit photo @www.danslespasdenicolas.net

Si je n’avais pas prévu de me rendre dans cette région, je ne peux que remercier Nicolas (l’un des Couchsurfers de l’équipe) d’avoir planifié notre itinéraire. J’y ai découvert, à ma grande surprise, l’un des plus beaux paradis sur terre.

Informations pratiques :

Prévoir au mieux votre séjour en Afrique du Sud :

  • Penser aux vaccins contre la fièvre typhoïde ainsi que les hépatites A et B, et éventuellement la rage.
  • Prévoir les vêtements et protections appropriées contre les moustiques (paludisme).
  • Si comme moi vous voyagez par vos propres moyens, écoutez avec attention les conseils des locaux qui vous diront quoi faire et surtout ne pas faire.
  • Vous pouvez également choisir d’effectuer un voyage organisé, pour faire un safari en Afrique du Sud en étant accompagné de professionnels.

Concernant le parc du Namaqualand :

  • La floraison a lieu une fois par an, entre mi-août et mi-septembre. Évidemment, il est difficile de prévoir à l’avance la période exacte, puisque cette dernière dépend de la pluviosité.
  • Sachez qu’il existe différents parcs et réserves, mais le plus important est le Namaqua National Park. Vous trouverez de plus amples informations sur le site officiel de l’office du tourisme de l’Afrique du Sud.
  • Selon la saison, il est recommandé de réserver votre logement à l’avance, car la région connaît quelques pics de forte affluence touristique, notamment durant la floraison.

Un peu d’aventure :

À Springbok, nous dormons dans un camping. Étant quatre personnes pour une unique tente trois places, l’une d’entre nous se voit contrainte de dormir à la belle étoile. C’est ainsi que nous rencontrons nos voisins : la famille Kennedy, soit deux couples de retraités sud-africains qui voyagent en camion aménagé. Gentiment, ils arrangent sous leur auvent un couchage d’appoint pour notre acolyte. Le lendemain et le surlendemain, ils nous invitent tous les quatre à partager café, biscuits, puis barbecue. Le cœur sur la main, ces grands-parents nous ont adoptés.

mangouste

Notre autre voisine de camping : une mangouste, qui joue à cache-cache avec nous!

Lorsque nous devons quitter Springbok, nous réservons quatre tickets de bus pour Windhoek, capitale de la Namibie, et prochaine étape de notre périple. La compagnie routière nous informe par téléphone que le car aura trois heures de retard. Prévoyants, nous nous rendons toutefois à la gare avec deux heures d’avance. Nos grands-parents nous y conduisent avec leurs véhicules et là, surprise, le bus vient de partir. Les joies de l’organisation africaine. Pris d’une soudaine pulsion, nos deux chauffeurs nous font grimper à toute vitesse à l’intérieur des 4×4 et se mettent en chasse. Les Kennedy souhaitent coûte que coûte rattraper l’autobus, et foncent en pleine nuit à plus de 170km/h sur la route, dont nous n’apercevons que les pointillés blancs défiler de façon psychédélique. À grands coups d’accélérateurs, nous finissons par intercepter le Springbok-Windhoek qui se range sur le bas-côté. Nous chargeons nos sacs à dos en soute et nous installons confortablement, après avoir chaleureusement remercié nos bienfaiteurs du jour.

Le fin mot de l’histoire? Après avoir roulé quelques kilomètres, nous nous rendons compte qu’il ne s’agit pas de la bonne compagnie routière.

La bonne nouvelle? Nous sommes en Afrique, et même si ici les situations confuses ne manquent pas, tout s’arrange toujours. D’un sourire taquin mais bienveillant, le chauffeur nous conduira jusqu’au poste de frontière. Nous y retrouverons enfin le bus qui tentait, allez savoir pourquoi, de nous échapper à nouveau.

Le comble? Nous emprunterons dans les jours qui viennent un autre bus en Namibie, depuis Windhoek. Lisez l’histoire, elle vaut le détour…

N’ayez jamais peur de la vie, n’ayez jamais peur de l’aventure, faites confiance au hasard, à la chance, à la destinée. Partez, allez conquérir d’autres espaces, d’autres espérances. Le reste vous sera donné de surcroît.

Henry de Monfreid
fleurs du namaqualand

Dans le Namaqualand, j’ai effectivement l’impression que tout nous a été offert… / Crédit photo @www.danslespasdenicolas.net

Je tenais à remercier Nicolas de m’avoir donné l’autorisation de publier ses photos sur cet article – mais aussi pour avoir été un super compagnon de route. J’apporte aujourd’hui avec moi mon petit équipement high-tech en voyage, mais malheureusement à cette époque, je n’avais pas eu l’occasion de faire de belles photos au sein du parc. Il a d’ailleurs écrit sur son blog Dans les pas de Nicolas un joli article sur le Namaqualand accompagné d’une belle vidéo, que je vous laisse découvrir pour en savoir plus.

Et pour aller plus loin, n’hésitez pas à jeter un œil à mon récit de voyage de 3 semaines en Namibie, ainsi qu’à ma sélection des meilleurs articles de mon blog voyage !


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