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On a beau vouloir partir sur un coup de tête, un grand voyage, ça se prépare tout de même un peu. Et notamment en ce qui concerne la santé. Je poursuis aujourd’hui mon dossier spécial préparation d’un voyage au long court. Après avoir évoqué le budget d’un tour du monde dans le dernier article, voici quelques informations et conseils aux voyageurs concernant le poste santé : vaccins, trousse à pharmacie, purification de l’eau… En espérant que cela puisse aider certains d’entre vous dans l’organisation d’une grande aventure!

Avant d'aller plus loin...

Pour tout ce qui concerne les points suivants, vous trouverez les informations nécessaires dans un article déjà publié sur mon blog (garder la santé en voyage) :

  • Le palu, les moustiques, les insectes,
  • La tourista,
  • Et plus généralement comment garder la santé en voyage.

Par ailleurs, je vous laisse découvrir mon dossier complet sur où faire un tatouage en voyage.

Le check-up général avant le grand départ :

Lorsque l’on entreprend un grand voyage, mieux vaut partir en bonne santé. Ça paraît logique, me direz-vous, mais ça n’a pas toujours été mon cas. J’ai eu la mauvaise idée de ne pas consulter le dentiste avant un départ en Afrique par exemple. J’ai vite regretté cette négligence lorsqu’un douloureux abcès me maintenait éveillée jour et nuit, perdue entre mer et sable, dans la banlieue de Nouadhibou (Mauritanie). Ce n’est qu’une anecdote parmi d’autres, les formalités n’ayant jamais été ma tasse de thé. Faites ce que je dis, et non ce que fais : prenez rendez-vous avec votre dentiste afin de vérifier que vos quenottes se portent bien, avant de partir à l’aventure.

Il en va de même pour votre médecin généraliste, je vous conseille d’effectuer un petit check-up de routine avant votre grand voyage. De toute manière, vous aurez besoin de le consulter afin qu’il vous prescrive certains vaccins, autant faire d’une pierre deux coups!

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Une jolie plage près de Nouadhibou : abcès ou pas, j’en prends plein les yeux!

Les vaccins :

Cela va de soi, la première des choses à faire est de vous assurer que vous êtes bien à jour dans le calendrier de vos différents vaccins. Ensuite, à moins que votre médecin ne soit expert en maladies tropicales – ou grand baroudeur à ses heures perdues – il y a de fortes chances pour qu’il ne sache pas tout à fait quels vaccins vous administrer. Préparez donc votre premier entretien, et listez les vaccins qu’il vous faut en fonction des pays où vous comptez vous rendre (notamment si vous avez déjà une petite idée de votre itinéraire de tour du monde).

Afin de faciliter vos recherches, je vous conseille de jeter un œil à la carte interactive de l’Institut Pasteur, le site est très bien fait, il vous suffit d’indiquer dans quel pays vous vous rendez et la liste des vaccins obligatoires ou recommandés en fonction des modalités de votre séjour apparaît.

Vous comprendrez rapidement que la liste des piqûres à effectuer peut s’avérer bien longue… et coûteuse! La plupart du temps, cela dépasse pour chacune plusieurs dizaines d’euros. Certains vaccins s’administrent en deux ou trois injections, ce qui élève rapidement la note (quelques centaines d’euros au total). D’un autre côté, si vous ne souhaitez pas tomber malade à l’autre bout du monde, mieux vaut vous protéger avant de partir…

Pour résumer, et toujours selon votre parcours, vous aurez probablement besoin de vous faire vacciner contre :

  • L’encéphalite japonaise
  • Les hépatites A et B
  • La rage
  • La fièvre typhoïde
  • La méningite à méningocoque A et C
  • Le DTP
  • La coqueluche
  • La fièvre jaune (n’oubliez pas d’emporter ensuite avec vous le carnet jaune qui vous sera remis)

Bref, des noms qui nous éloignent un peu de nos rêves de plages abandonnées à l’autre bout du monde! Obtenir ces différents vaccins peut évidemment prendre plusieurs semaines (voire plusieurs mois pour ma part), mieux vaut établir votre calendrier de vaccination à l’avance afin de ne pas avoir à tout faire en même temps en fin de course!

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Beaucoup de préparatifs, mais cela en vaut largement la peine une fois sur la route! – Lake District, Royaume-Uni

La trousse à pharmacie :

Je vous en parlais lorsque je vous expliquais comment faire son sac, je vous listais alors ce que j’emportais dans ma trousse à pharmacie. Au fil des mois, j’ai ajusté cette dernière en fonction de mes besoins, à vous d’en faire autant si vous ne souhaitez pas transporter une quantité trop importante de médicaments. Toutefois, vous aurez probablement besoin de  :

  • Comprimés contre la fièvre, type paracétamol
  • Un antispasmodique pour lutter contre d’éventuelles douleurs au ventre,
  • Un anti-diarrhéique et un pansement gastrique contre les fortes diarrhées,
  • De quoi désinfecter une éventuelle plaie,
  • Des pansements ou un bandage pour protéger les petits bobos,
  • Du gel anti-bactérien (à utiliser notamment si vous ne pouvez vous laver les mains avant les repas),
  • Un tire-tiques (elles peuvent être porteuses de maladies graves),
  • Des antibiotiques généraux afin de stopper toute infection
  • Vos traitements habituels si vous en avez (asthme, allergies…).

Notez qu’il n’est pas toujours évident de trouver les comprimés que l’on souhaite à l’étranger. Pour faciliter vos préparatifs, n’hésitez pas à vous rendre sur une pharmacie en ligne, vous réduirez par la même occasion le coût de votre trousse à pharmacie. Par ailleurs, sachez que quelques médicaments sont interdits dans certains pays, conservez l’ordonnance de votre médecin avec vous lors des passages de frontières (si possible traduite en anglais).

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Prenez aussi de quoi vous protéger du froid, en plus vous aurez du style! – Mont Fitz Roy, Argentine

Rendre l’eau potable :

Les risques liés à l’eau peuvent être nombreux, et les maladies engendrées très graves (choléra, dysenterie…). La prudence est donc de mise et mieux vaut ne pas boire tout et n’importe quoi en voyage. Il existe trois façons de rendre l’eau potable.

La plus simple est de la porter à ébullition une dizaine de minutes, cela tue les germes, ne nécessite ni produits chimiques ni beaucoup d’efforts, et reste gratuit. C’est la solution que j’utilise lorsque je ne peux pas boire l’eau du robinet.

Il est aussi possible de filtrer l’eau. Attention, ce système vous permettra d’arrêter bactéries et parasites, mais pas les virus qui sont plus petits que la porosité des filtres que l’on achète généralement (entre 0,2 et 0,4µ). Je n’ai jamais opté pour cette solution mais j’ai souvent rencontré des voyageurs qui appréciaient la facilité et la rapidité d’utilisation (on peut consommer l’eau instantanément).

Enfin, les pastilles chimiques sont la dernière alternative. Elles donnent à l’eau un goût désagréable et ne sont pas adaptées pour un long séjour. De plus elles ont un coût, et l’on doit attendre qu’elles agissent avant de pouvoir boire l’eau devenue potable (environ deux heures). Toutefois elles fonctionnent très bien.

À vous de choisir la solution la plus adaptée à votre aventure, ou d’alterner les différentes possibilités selon votre programme. Dans tous les cas, restez prudents!

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Comme on dit en France, l’eau c’est la vie, ou comme on dit en Zambie, la joie d’la vie!

Le mois prochain, je ferai un point sur la totalité des formalités administratives à accomplir avant de partir (visas et assurances d’un tour du monde). Par ailleurs, n’hésitez pas à jeter un œil à tous mes articles spécifiques à la préparation d’un tour du monde.

Enfin, si vous avez des commentaires ou des compléments concernant la santé des voyageurs, n’hésitez pas à les partager avec nous ci-dessous!

[Cet article est sponsorisé, toutefois le contenu a été rédigé entièrement et librement par l’auteure de ce blog.]

 

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