Panier

Je voyage en van depuis le mois d’août 2015. Au préalable, je venais de passer près de deux ans, à faire de l’auto-stop sur les routes du monde. Un grand changement donc, qui a nécessité beaucoup d’adaptation. Après quelques semaines de solitude, j’ai décidé d’ouvrir les portes du van aux voyageurs qui souhaitaient tenter l’expérience. J’ai déjà hébergé plusieurs Couchsurfers, l’occasion de rendre au monde un peu de ce qu’il m’avait apporté.

Aujourd’hui, c’est avec José, mon travelmate de toujours, que je reprends la route vers l’Est. Une aventure qui s’annonce pleine de rebondissements, et qui nous offre une immense page blanche à remplir de souvenirs et d’émotions…

José, un voyageur d’expérience :

José voyage depuis sa plus jeune enfance. Né à Agadir, ses origines marocaines, espagnoles et françaises l’ont fait grandir dans un univers multiculturel. Même s’il a ensuite vécu en France, il a toujours aimé traverser les frontières, et se confronter à l’autre. Ainsi, il s’est forgé une personnalité ouverte sur le monde.

Ses récits enivrants, où il détaille sans fausse modestie ses aventures – et mésaventures! – ont toujours suffi à me transporter. De ses voyages en famille, dont celui l’ayant conduit en voiture en Syrie alors qu’il n’avait qu’une poignée d’années, à ses exploits plus personnels, comme plus récemment le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle depuis Tours, on ne s’ennuie jamais en sa compagnie.

Grand auto-stoppeur – qui m’a beaucoup appris sur le sujet – et campeur émérite, José fait partie des rares personnes de mon entourage avec qui je peux décider de partir ci ou là sur un coup de tête. Souvent fauché mais toujours incroyablement généreux, naturellement enjoué, drôle, humble, avide de découvertes et profondément humaniste, il est le compagnon de voyage idéal que beaucoup auraient aimé avoir.

Volontariat dans les bidonvilles de Varanasi, en Inde

Volontariat dans les bidonvilles de Varanasi, en Inde

Mon plus grand compagnon de voyage :

Si je connais aussi bien José, c’est surtout parce qu’il est la personne avec laquelle j’ai le plus vadrouillé. À ses côtés, j’ai dépassé mes limites en gravissant le mont Fitz Roy en Argentine, j’ai halluciné face aux statues quasi-pornographiques de Kajuraho comme devant la débauche du contre-carnaval de São Paulo, j’ai fait du volontariat dans les bidonvilles en Inde et dans un orphelinat au Rwanda, j’ai appris les rudiments de l’autostop sur les routes chiliennes, j’ai navigué sur le Gange et je me suis perdue dans les canaux de Venise, j’ai pris la cuite du siècle avec des Pygmées, et j’ai fait mes premiers pas avec le van en Bretagne puis en Espagne : ça en fait des souvenirs.

Nos débuts sur la route ont été marqués d’aventures extraordinaires et souvent improbables, mais également de quelques coups de gueule. Après huit ans de folles retrouvailles sur tous les continents, le temps nous a appris à mieux nous connaître, à communiquer de façon positive, et à savoir respecter nos rythmes et nos besoins. Aujourd’hui, je sais qu’être en sa compagnie me pousse à devenir une personne meilleure, m’aide à trouver des réponses à mes doutes, et m’apporte la certitude que quoi qu’il se passe, tout ira bien. C’est probablement la raison pour laquelle j’admire autant ce grand voyageur : il ne compte plus les galères – d’autant plus qu’il a un certain don pour se retrouver dans l’impasse – et pourtant, il continue de parcourir le monde avec la même flamme que celle qu’il avait lorsque je l’ai connu.

L’univers n’a de sens que lorsque nous avons quelqu’un avec qui partager nos émotions.

Tiré de Onze minutes, un livre de Paolo Coelho


Avec José et ma meilleure amie à Rulindo, au Rwanda

Avec José et ma meilleure amie à Rulindo, au Rwanda

Le projet et la coloc’ roulante :

Tout cela m’amène à vous présenter notre projet. Pour faire simple, le plan, c’est qu’il n’y a pas de plan. Nous envisageons notre vie dans le camion aménagé comme une colocation, avec ses exigences et ses imperfections. Nous connaissons tous deux les joies de la vie en communauté, et nous souhaitons mettre cela en pratique dans notre petite maison roulante. Quelques amis vont nous rejoindre dans les semaines qui viennent : moins on a d’espace, plus on rit!

Nous avons différents axes de travail que nous aimerions mettre en œuvre durant les prochains mois : travailler la photo et la vidéo, rencontrer des musiciens (notamment des accordéonistes), approfondir nos connaissances au sujet de l’exploration urbaine et perfectionner nos techniques de glanage alimentaire. De quoi nous tenir éveillés un bout de temps!

Souvenir d'une longue journée d'autostop, au Chili

Souvenir d’une longue journée d’autostop, au Chili

Très tôt demain matin – vers midi donc – nous prendrons la route vers l’Est. Nous avons quelques amis helvètes, c’est pour nous l’occasion de partir tout d’abord visiter la Suisse, avant de nous rendre dans les Balkans. De là, afin d’éviter au maximum le grand froid, nous prévoyons de descendre en Grèce, le climat y sera plus clément.

Ensuite, ce ne sont pas les idées qui nous manquent, il ne nous reste plus qu’à trancher, affaire à suivre donc… D’ailleurs, si certains d’entre vous se trouvent sur notre route au même moment, n’hésitez pas à nous contacter, nous serons heureux de partager un café avec vous.

Quant à José, bienvenue dans la coloc’ amigo!!!

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