Il y a des pays qui se glissent doucement sous la peau, puis s’y installent pour de bon : j’ai d’ailleurs fait mon premier tatouage en Thaïlande ! Avec ses parfums de citronnelle, ses klaxons pressés et ses sourires désarmants, le Pays du Sourire fait partie de ceux-là. Ce n’est pas un hasard si j’y suis revenue après un premier séjour, un peu par curiosité, beaucoup parce que je m’y sens bien, dans le but de rentrer en France en auto-stop, en suivant sur la route de la soie. À chaque voyage, de nouveaux recoins à explorer, mais aussi des incontournables que je retrouve comme on revoit un vieil ami.
Dans cet article, je vous emmène à la découverte de mes endroits préférés en Thaïlande : Bangkok, cette capitale bouillonnante au charme déroutant, Chiang Mai, entre temples, montagnes et marchés colorés, Chiang Rai, petite sœur discrète mais pleine de caractère, Ayutthaya, la mémoire d’un royaume disparu, et enfin Phuket et ses plages idylliques.
Bangkok, l’inépuisable
Bangkok n’est pas une ville que j’ai aimée immédiatement. Je crois qu’elle se mérite. Elle bouscule, elle fatigue, mais elle récompense. Quand on prend le temps de s’y perdre, elle révèle une facette bien plus complexe qu’il n’y paraît. C’est ici que j’ai ressenti pour la première fois une vraie immersion au cœur de la culture thaïlandaise : dans les ruelles du quartier de Banglamphu, entre les plats fumants de pad thaï servis à même la rue et les prières chantées au Wat Saket au lever du jour.
Ce que j’apprécie surtout, c’est ce mélange fou de gratte-ciels et de temples anciens, de luxe ostentatoire et de marchés flottants à l’ancienne. Petite astuce, pour une expérience plus locale, évitez les tuk-tuks qui foncent à tout berzingue sur Khao San Road, et préférez une balade à vélo dans les sentiers verdoyants de Bang Krachao, la « jungle » secrète de Bangkok.
Chiang Mai, douceur du Nord
Située au pied des montagnes du Nord, Chiang Mai a tout d’un refuge. Ancienne capitale du royaume de Lanna, elle abrite plus de 300 temples, dont certains comme le Wat Phra Singh ou le Doi Suthep méritent qu’on y consacre plusieurs heures, pour y puiser une bonne dose d’émerveillement.
Mais ce que je préfère ici, ce n’est pas l’image de carte postale : c’est assurément l’ambiance, cette lenteur du quotidien, cette chaleur dans les échanges. Le dimanche soir, quel bonheur de se fondre dans la foule du marché piéton, pour grignoter des khanom krok (crêpes thaïlandaises au lait de coco) encore fumants. Et lorsque le besoin de silence se fait sentir, partir marcher du côté de Mae Wang et s’offrir une nuit dans une maison sur pilotis, bercé par le chant des insectes, séduit toujours le visiteur.
Un conseil pour préserver l’authenticité du lieu : évitez les sanctuaires qui proposent des interactions forcées avec les éléphants, le plus souvent maltraités.
Chiang Rai, la discrète
Moins visitée que sa voisine Chiang Mai, Chiang Rai est un vrai bijou pour qui aime sortir des sentiers battus. Fondée au XIIIe siècle par le roi Mengrai, elle mêle riche héritage lanna et excentricité contemporaine.
L’incontournable ici, c’est bien sûr le Wat Rong Khun, ou temple blanc. Certes touristique, mais impossible à ignorer. Il brille, littéralement, sous le soleil du Nord. Pourtant, et de façon très subjective, là n’est pas mon coup de cœur. Personnellement, je préfère me rendre sur le marché du soir, bien plus modeste mais délicieux, ou bien je pars à la découverte des villages Akha lovés dans les hauteurs. Notez que Chiang Rai est aussi un excellent point de départ pour explorer le Triangle d’Or.
Ayutthaya, vestiges d’un royaume
À seulement une heure de train de Bangkok, Ayutthaya fut autrefois la capitale d’un empire qui rayonnait jusqu’en Inde et en Chine. Aujourd’hui, il ne reste que des ruines, mais quelles ruines ! Les stupas effondrés, les statues de Bouddha décapitées, les racines qui engloutissent la pierre… Il y a dans cette ville un parfum de mystère et de poésie, qui tentera à coup sûr votre œil de photographe.
Mieux vaut y venir tôt, voire très tôt, quand la brume matinale flotte encore sur les douves. Louer un vélo, zigzaguer entre les temples, se perdre sans chercher à retrouver son chemin… C’est dans cette lenteur que le lieu prend tout son sens. Un conseil : évitez les week-ends si vous voulez profiter du calme. Et si vous dormez sur place, choisissez une guesthouse en bord de rivière, loin des axes touristiques.
Phuket, au-delà des clichés
Je vous vois venir. Phuket ? Sérieusement ? Entre les plages bondées et les bars à néons, ça ne donne pas franchement envie. Et pourtant. Il suffit de s’éloigner un peu pour tomber sur un tout autre visage. Lors de ma traversée de la Thaïlande en auto-stop, j’y ai dormi plusieurs nuits en hamacs, à même la plage (alors déserte en fin de soirée), et je peux vous affirmer que je garde des couchers de soleil de Phuket un souvenir impérissable.
Dans le sud, Nai Harn et Ao Sane offrent des criques paisibles où l’on peut aussi poser sa serviette sans lutter pour un mètre carré. Mais c’est à l’intérieur des terres que j’ai eu mes plus belles surprises : des petits villages où l’on partage un café glacé avec les habitants, des marchés de nuit sans touriste, des sentiers oubliés menant à des panoramas sur la mer d’Andaman…
Voyager en Thaïlande, c’est comme ouvrir une boîte à souvenirs : il y a toujours quelque chose de nouveau à découvrir, même dans les lieux que l’on connaît déjà. Bangkok, Chiang Mai, Chiang Rai, Ayutthaya et Phuket ne sont pas seulement des étapes touristiques, ce sont des histoires de vie à découvrir, des ambiances à expérimenter, des saveurs à collectionner.
Si vous aussi vous rêvez d’un voyage où chaque lieu raconte une histoire, je ne peux que vous encourager à vous laisser tenter. Qui sait, peut-être que, comme moi, vous y reviendrez encore ?
Et pour aller plus loin, je vous invite à consulter les recommandations pour voyager en Thaïlande (notamment les vaccins et documents administratifs à prévoir), ainsi que tous mes conseils pour voyager au féminin.
Cet article est sponsorisé. Je suis restée libre de mes choix d’opinion.