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J’ai passé plusieurs années à voyager à travers le monde le pouce en l’air. Je me permets donc de vous proposer ce petit lexique, écrit au fil des kilomètres. Ce guide complet et gratuit vous permettra, je l’espère, de partir faire du stop en toute sérénité : une aventure unique qui offre la possibilité de faire d’inoubliables rencontres…

Guide pour débuter l’auto-stop :

Vous trouverez ci-dessous toutes les infos nécessaires pour faire du stop, classées par ordre alphabétique. N’hésitez pas à compléter cette liste en m’écrivant un petit message dans les commentaires, à la fin de cet article !

  • Aire de service : lieu où les conducteurs s’arrêtent faire une pause, il est possible d’y aborder directement les chauffeurs et c’est souvent facile d’y trouver un véhicule.
  • Al dedo : traduction d’auto-stop en espagnol, cela vous sera utile si vous entreprenez de faire de l’auto-stop en Argentine ou dans le reste de l’Amérique Latine (c’est d’ailleurs un continent assez facile à traverser le pouce en l’air).
  • Argent : dans certains pays, on vous demandera sûrement de participer aux frais. Pour éviter les surprises, mettez les choses au clair dès le départ. Dans les pays en développement, gardez à l’esprit que nous n’avons pas le même pouvoir d’achat, il faut donc essayer d’être juste !
  • Attente : durée qui s’écoule entre deux véhicules, pouvant aller d’une poignée de secondes à quelques heures (voire quelques jours). On attend, on sourit et on ne râle pas, cela fait partie du jeu !
  • Auto-stoppeur : personne attendant au bord de la route, demandant aux automobilistes de le transporter gratuitement. Individu souhaitant placer la rencontre au cœur de son projet de voyage, utilisant un mode de transport alternatif, écologique et humaniste. L’auto-stoppeur se doit d’être ouvert d’esprit, tolérant et avenant.
  • Auto-stoppeuse : femme qui se met à faire du stop, au même titre que ses collègues masculins, hé oui ! On lui répète souvent qu’il est dangereux d’être une auto-stoppeuse, elle aimerait pourtant réussir à expliquer à ceux qui l’entourent que le monde n’est pas aussi mauvais qu’on le croit.
  • Autoroute : route comprenant généralement deux fois deux voies, souvent payante, permettant de se déplacer plus rapidement entre deux points. Lieu prisé de l’auto-stoppeur, notamment pour les longs trajets.
  • Avion-stop : certains l’ont fait, si, si, je vous jure ! Un prochain défi à relever pour moi ?

  • Bande d’arrêt d’urgence : voie réservée aux situations d’urgences, située en bordure d’autoroute. Il est interdit d’y faire du stop dans la plupart des pays développés, et cela reste dangereux dans tous les cas.
  • Bateau-stop : même principe que l’auto-stop, mais sur un bateau. Plusieurs techniques existent, je vous invite à lire ces différents témoignages de voyageurs qui ont fait du bateau-stop pour en savoir plus.
faire du bateau-stop

Bateau-stop de la Grèce à l’Italie (Patras – Ancona)

  • Bête noire : durant mon tour du monde le pouce levé, j’ai rencontré deux bêtes noires, deux pays particulièrement difficiles où faire du stop. Ainsi je me souviendrai longtemps de mon voyage en auto-stop en Italie, ainsi que celui en Espagne. Nos voisins Méditerranées ne sont pas particulièrement tendres avec les pouceux, mieux vaut le savoir à l’avance !

  • Campagne : il peut-être plus difficile de faire du stop dans un lieu excentré, bien qu’un très faible trafic puisse suffire à vous conduire dans un lieu plus passant (car oui, vous faites un peu pitié là, tout seul au milieu de nulle part). Rappelez-vous ceci : il suffit seulement d’une voiture pour avancer !
  • Camping sauvage : mieux vaut apporter une tente avec vous si vous partez faire du stop sur un long trajet. Attention toutefois, faire du camping sauvage est interdit dans certains pays.
  • Ceinture de sécurité : pas toujours obligatoire selon la législation locale, parfois même inexistante. Dans tous les cas, il vous faudra jongler entre l’amour-propre du conducteur, la sécurité routière et la police.
  • Communauté : sentiment d’attachement à un groupe informel, rassemblant les auto-stoppeurs du monde entier, qui partagent la même philosophie et le même amour de la route et de la rencontre.
  • Concurrence : si un auto-stoppeur se trouve déjà sur les lieux, attendez un peu plus loin, il était là le premier ! Par ailleurs, un sourire accompagné d’un bonne chance ne coûte rien.
  • Conversation : que vous parliez de la pluie et du beau temps avec votre conducteur, ou que vous ayez un passionnant débat philosophique, faire la conversation est ce à quoi vous avez signé en levant votre pouce au bord de la route. Toutefois, certains chauffeurs préfèrent voyager en silence, à vous de ressentir  l’atmosphère environnante et de vous adapter.
  • Couchette : il vous arrivera peut-être de passer la nuit dans la cabine d’un camion (j’ai connu cela plusieurs fois, comme lors de mon aventure en auto-stop en Turquie), sur l’un des lits que votre conducteur dépliera gentiment pour vous. Silence, respect de l’intimité et gratitude tomberont sous le sens.
  • Couple : il peut être plus rassurant pour certains conducteurs d’aider un couple ou un groupe d’amis plutôt qu’un individu seul (surtout s’il y a une femme). Cela dit les véhicules n’ayant qu’une place de libre ne pourront vous accueillir.
faire du stop en birmanie

De bien confortables sièges lors de notre traversée du Myanmar en stop !

  • Danger : que dire… Non, faire du stop n’est pas dangereux, du moins pas plus que de se déplacer à vélo ou à trottinette, à compter que l’auto-stoppeur respecte les quelques règles élémentaires de bon sens. Et oui, la télévision nous fait peur en médiatisant une infinité d’histoires malheureuses, au détriment de milliers de belles rencontres.
  • Difficulté : on évite de se mettre soi-même dans une situation périlleuse (descendre d’un véhicule sur la bande d’arrêt d’urgence, quitter une capitale sans préparer un minimum son trajet…), et on garde à l’esprit que sans challenge, l’aventure devient fade. Pour le reste, on devient philosophe et on tente de tirer quelques enseignements des épreuves traversées. Quitte à connaître des difficultés, autant positiver.
  • Distance : il peut parfois être très difficile de faire de longs trajets en une journée, comme lors de mon voyage en auto-stop au Laos. Parfois, c’est l’inverse ! En moyenne, je prévois de parcourir environ 300km par jour, ce qui me permet de prendre mon temps et d’arriver tôt à destination, tout en me laissant une marge raisonnable pour gérer les imprévus. En stop, on sait quand on part, mais jamais quand on arrive !
faire du stop au laos

Après d’interminables heures d’attente, je trouve une voiture pour traverser une partie du Laos

  • Échangeur : croisement ou nœud autoroutier. Tout comme sur les bandes d’arrêt d’urgence, les échangeurs sont des endroits dangereux (et interdits) pour faire du stop.
  • Emplacements : un mélange de hasard et de stratégie définira l’endroit où vous attendrez un potentiel véhicule. Si vous patientez trop longtemps, posez-vous la question, votre emplacement n’est peut-être pas le bon (voie trop rapide, pas de possibilité de stationnement, montée ou descente, virage, mauvaise direction…) ?
  • État d’esprit : l’auto-stop est avant tout une philosophie de vie pleine de poésie, et non un moyen pour voyager sans argent d’un point A à un point B.

  • Femme / Fille : en auto-stop comme plus généralement sur la route, c’est un avantage d’être une fille en voyage. Toutefois, et tout comme pour nos acolytes masculins, charge à nous d’être prudentes et de faire preuve de bon sens.
  • France : parce que chaque pays a ses petites particularités, voici un article sur les spécificités de l’auto-stop en France.
  • Froid : on peut faire du stop malgré des températures très basses, voire négatives. Lorsqu’on s’apprête à faire son sac à dos, il faut penser à emporter avec soi des vêtements chauds (collants et chaussettes de ski…), une paire de gants et une bonne écharpe. Toutefois, essayez de garder malgré tout votre beau sourire à découvert, car peu de personnes s’arrêteront pour quelqu’un qui masque l’intégralité de son visage.
  • Frontière : limite matérialisée ou non entre deux pays (lire mon article sur le passage de frontières). Certaines ont des horaires d’ouverture, fouillent le chargement des véhicules et les sacs, d’autres sont interdites aux piétons, voire aux voyageurs étrangers aux deux états. Bref, un mot d’ordre, renseignez-vous et soyez en règle !
débuter auto-stop

Juste après la Turquie, je traverse la Grèce le pouce en l’air

  • Geste : contrairement aux idées reçues, on ne lève pas toujours le pouce pour faire du stop. Dans certains pays, un geste simple effectué avec la paume de la main qui descend vers le bas est plus compréhensible pour les automobilistes. Il faut donc se renseigner à l’avance sur Internet.
  • Google Maps : carte complète et interactive vous permettant de préparer votre itinéraire. Il est possible de charger votre itinéraire hors ligne sur votre smartphone à l’aide d’une connexion Internet, et vous servir ainsi de ce merveilleux outil GPS des temps modernes pour éviter de vous perdre. Aventure, aventure !

  • Hébergement : comme je l’ai écrit plus haut, mieux vaut prévoir votre matériel de camping si vous partez parcourir une longue distance le pouce levé. Toutefois, faire du stop est l’occasion de découvrir bon nombre d’hébergements alternatifs ou insolites, qui se trouveront sur votre route. Ainsi, lors de mon voyage en auto-stop au Cambodge par exemple, j’ai eu la chance de passer une nuit dans un temple Bouddhiste. Un souvenir extraordinaire !
  • Here maps : un GPS gratuit fonctionnant hors ligne que j’utilise parfois. Le système de navigation est performant, il manque toutefois beaucoup d’informations.
  • Hitchhiking : traduction d’auto-stop en anglais, et plus généralement concept reconnu dans la plupart des pays occidentaux, ce qui n’est pas toujours le cas dans le reste du monde.
  • HitchWiki : la Bible de l’auto-stoppeur, regroupant des centaines de conseils utiles. Il existe une interface française, mais le site est bien plus complet sur sa version anglaise.
  • Hospitalité : certaines cultures sont plus accueillantes que d’autres. Toutefois, dans beaucoup de pays, vous aurez l’occasion d’être invité à dormir chez l’habitant : une expérience de partage et de rencontre à ne pas manquer ! Mention spéciale pour nos amis marocains : lors de mon aventure en auto-stop au Maroc, j’ai traversé le Sahara pour me rendre en Afrique Noire. Chaque soir, j’étais invitée à passer la nuit chez deux ou trois familles différentes, impossible de faire un choix !
faire du stop au maroc

Traversée du Sahara en auto-stop

  • Imprévus : Comme un voyage sans imprévus serait d’un ennui mortel, impossible de faire du stop sans connaître une grande part d’aléatoire. S’il y a quelque chose à prévoir, c’est d’accepter de ne pas tout contrôler, et de se laisser transporter d’un véhicule à l’autre comme si on jouait à saute-moutons.
  • Itinéraire : on peut décider de se rendre à un point précis, tout comme de se laisser bercer par le flux des véhicules, au fil des rencontres. On peut même tenter le where are you going ? (où allez-vous ?) comme lors de ma traversée du Botswana en stop.

  • Langage : pas besoin de parler la même langue pour communiquer. Vous avez des mains, non ? Du moins un pouce ? Autre astuce pour faciliter la communication : munissez-vous du carnet G’Palemo, de jolies images explicites vous permettront d’expliquer tout ce que vous souhaitez à votre conducteur !
  • Look : portez une cagoule, un gros anorak sombre et comme vous revenez d’une séance de sport, jouez sur le bas-côté de la route avec votre batte de baseball. N’oubliez pas de mettre en avant que vous n’avez pas pris de douche depuis dix jours, et que vous vous ferez une joie de parfumer l’intérieur de l’habitacle. Les bases quoi.
comment faire auto-stop

Petit plus : avoir avec soi un instrument de musique permet d’attirer l’attention !

  • Maps me : l’application GPS hors ligne gratuite que j’utilise le plus souvent pour faire du stop. Elle permet également de voir où se situe les principaux lieux d’intérêts. Attention, elle reste toutefois incomplète et comporte des erreurs dans certains pays, comme en Chine par exemple.
  • Le matériel : Pour vous lancer, pas besoin d’équipement spécifique. Cependant, pour faciliter votre aventure, n’hésitez pas à apporter avec vous un marqueur de qualité (voire une ardoise Velleda, pour écrire de jolis panneaux), un gilet jaune réfléchissant et une lampe de poche puissante (pour la nuit), un long chèche, une discrète sacoche de sécurité (pour ranger votre passeport et votre argent), une housse imperméable (pour votre sac, selon la saison), un chargeur portable (utile si vous utilisez beaucoup votre GPS) ainsi que l’indispensable livret G’Palémo (guide illustré permettant de vous faire comprendre aisément si vous ne parlez pas la langue).
  • Matin : le stop est un art pour les lève-tôt, surtout lorsque l’on prévoit d’effectuer d’une traite de longues distances. Partir au petit matin permet aussi d’éviter les embouteillages ainsi que la chaleur de la mi-journée dans certains pays (comme lors de mon long voyage en auto-stop en Thaïlande, sous une température infernale). Vous montrerez par la même occasion à d’hypothétiques conducteurs que vous êtes motivé pour atteindre votre objectif.
  • Méfiance : c’est le faux-ami de la prudence. Et je ne le répèterai jamais assez : oui, le monde est bon.
  • Merci : petit mot gentil et courtois qu’il est de bon ton d’adresser au conducteur, si possible dans la langue locale, avant de quitter tout véhicule.
  • Météo : il est préférable d’avoir une idée du temps et de la température qu’il fera, avant de foncer tête baissée lever son pouce au bord de la route. En d’autres termes, faites ce que je dis et non ce que je fais.

  • Nourriture : il vous arrivera souvent d’être invité à manger par les conducteurs. Apprêtez-vous à avoir de drôles de surprises culinaires (ça m’est arrivé notamment lors de mon voyage en auto-stop au Vietnam du Sud, où j’ai dû manger du chien, et des fœtus de poussin encore dans l’œuf). Si vous êtes végétarien, à vous de vous organiser, sachez que ce n’est pas toujours évident. Par ailleurs, si vous allez vous perdre en pleine campagne, mieux vaut apporter avec vous de quoi manger, car vous ne trouverez pas toujours où vous restaurer.
  • Nuit : c’est souvent plus difficile de trouver un conducteur lorsqu’il fait nuit noire. Placez-vous sous un lampadaire et faites en sorte d’être le plus visible possible (en portant par exemple un gilet à bandes réfléchissantes et en agitant une lampe de poche). J’évite toutefois les trajets nocturnes pour des raisons évidentes de sécurité. Si vous décidez de faire du stop la nuit, discutez avec votre chauffeur pour lui tenir compagnie, afin qu’il ne somnole pas.
conseils débuter auto-stop

Si vous ne voulez pas faire du stop la nuit, trouvez un camion confortable avec un bon hamac sur le toit, et dormez la journée !

  • Open street map : pour les anti-Google, une carte alternative. Moins complète cependant que celle du géant du net.

  • Pancarte : avec ou sans panneau, c’est l’éternelle question qui fait débat. Écoutez votre feeling, n’hésitez pas à changer d’avis et si panneau il y a, réfléchissez bien à ce que vous indiquez dessus (peu de conducteurs se rendront à Trifouillis-les-Oies). Le plus souvent, je m’en passe. Toutefois, cela m’arrive d’en utiliser un, ce fut le cas lors de mon road trip en auto-stop au Chili : parfait pour avaler d’un trait 1000km sur la ruta cinco !
  • Péage : lieu stratégique où faire du stop sur autoroute. Positionnez-vous de manière à être visible sans gêner le flux de véhicules, qui doivent par ailleurs être en mesure de pouvoir se garer pour vous prendre. C’est parfois interdit, dans ce cas, placez-vous un peu avant.
  • Pentes : montées ou descentes, ces emplacements sont mauvais pour l’auto-stop. Ils sont dangereux et les camions ne peuvent pas s’y arrêter. Si possible, marchez jusqu’à ce que vous trouviez un terrain plus plat.
  • Plan : si vous avez une destination précise en tête, ayez une idée de votre itinéraire. Regardez le plan au préalable et mémorisez les grandes villes que vous comptez traverser.
  • Pluie : l’une des joies de l’auto-stop. Avec un peu de chance, vous serez pris rapidement, sans quoi votre tenue toute mouillée en repoussera plus d’un, de peur de salir le siège auto. Prenez des vêtements de pluie, et tentez de vous abriter au maximum. Plus forte est la pluie, plus grand doit être le sourire. En Asie, méfiez vous de la mousson l’été : j’ai connu cela lors de mon périple en auto-stop en Malaisie : trempée jusqu’au cou !
  • Pouce : dans beaucoup de pays, doigt de la main que l’on agite gaiement, pour demander à un conducteur bienveillant de nous rendre service. Il est de bon ton d’éviter toute insulte lorsque cela ne fonctionne pas : être récupéré au bord de la route n’est pas un droit !
  • Pouceux : dans le jargon, cela signifie auto-stoppeur, mais c’est également un très bon site francophone plein de ressources sur le stop, le pouceux.
  • Préparatifs : on jette un œil au plan, on prend des vêtements adaptés à la météo, on pense à prendre un feutre, et on se fait tout beau pour l’occasion. Faire du stop : c’est tout un art, mais ce n’est pas bien compliqué. Porter le plus grand soin à sa pancarte est un plus !
faire-du-stop

Je voyage autour du monde et je voudrais rentrer voir ma famille pour Noël : de quoi faire craquer les conducteurs les plus réticents

  • Préservatif : je vous laisse lire l’excellent article de mon amie Annick-Marie (alias Globestoppeuse), qui vous expliquera mieux que moi pourquoi elle a toujours un préservatif sur elle lorsqu’elle part faire du stop.
  • Prudence : lorsque l’on entreprend de voyager en stop, on se doit d’avoir confiance en l’autre. Cela ne signifie pas qu’il faut être inconscient, et faire preuve de bon sens est la première règle à appliquer.

  • Rapidité : il n’est pas question de rentabiliser son temps lorsque l’on décide de faire du stop. On ne consomme pas les kilomètres comme on prendrait un avion. Il est question de rencontres, d’imprévus, et de liberté (vous pouvez d’ailleurs lire mon article sur la slow life).
  • Rencontre : le cœur de la motivation de l’auto-stoppeur. Si ce n’est pas le cas, passez votre chemin.
  • Respect : les conducteurs qui prennent des auto-stoppeurs le font en premier lieu pour leur rendre un service. Cela implique politesse, ouverture d’esprit et respect. Ayez également une pensée pour les autres auto-stoppeurs : un chauffeur qui fera une mauvaise rencontre ne renouvellera sûrement jamais l’expérience.
  • Routiers : travailleurs nomades, ayant le cœur sur la main. Loin des stéréotypes de machos ou de coureurs de jupons, les chauffeurs routiers m’ont fait vivre mes plus belles histoires d’auto-stop et ont toujours fait preuve d’une générosité sans limite avec moi.

  • Sécurité routière : en vous positionnant au mauvais emplacement, vous mettez les automobilistes en danger. La sécurité est l’affaire de tous et, en tant qu’auto-stoppeur souffrant déjà de préjugés ayant la peau dure (marginal…), il est de votre devoir d’agir en usager irréprochable de la route.
  • Solo : vous multipliez vos chances d’être pris en stop lorsque vous voyagez seul. À vous de faire les bons choix, car tout repose uniquement sur vos décisions.
  • Sourire : parce que cela fait deux heures que vous attendez sous la pluie, parce que vous tremblotez ou que vous transpirez à grosses gouttes, parce que de toute façon vous aurez toujours quelque chose qui ira de travers sur la route, souriez, c’est le meilleur moyen d’arriver au plus vite à bon port.
faire auto stop

J’essaie de trouver un bateau pour traverser l’Adriatique.

  • Techniques : on trouve des centaines d’articles sur les stratégies d’auto-stop, des blogs entiers y sont même consacrés sur Internet. La meilleure technique sera pourtant la vôtre, celle qui vous conviendra, celle qui vous mettra à l’aise, celle que vous aurez testée, corrigée et approuvée avec le temps, au fil des kilomètres.
  • Trustroots : dormez chez l’habitant avec ce réseau social adapté aux auto-stoppeurs.

  • Ville : plus l’agglomération est grande et plus il vous sera difficile d’en sortir. Il est parfois préférable de prendre un transport en commun (métro, train, bus) jusqu’au prochain village, d’où vous pourrez plus facilement rejoindre l’axe routier que vous avez repéré.
  • Virage : l’endroit dangereux par excellence, où les conducteurs ne vous voient pas à l’avance, et ne prendront pas le risque de s’arrêter, même pour vos beaux yeux.
  • Visibilité : plus on vous verra de loin, plus vos chances de vous faire prendre en stop seront élevées. Il faut laisser à vos potentiels chauffeurs le temps de vous dévisager (arrêt au feu rouge…) et de réfléchir si oui ou non, vous avez l’air d’un psychopathe. Le stop, c’est aussi une affaire de jugement physique, qu’on le veuille ou non.

  • Week-end : l’auto-stop fonctionne mieux les jours de la semaine que le week-end, ou l’inverse, on entend un peu tout et son contraire. Tout dépend du lieu, de l’heure, et de la période de l’année. Il n’y a pas de jour préférable, mais le dimanche reste toutefois une journée différente des autres. Pour ma part, j’aime le côté détendu des conducteurs du dimanche…
  • What the fuck ? Enfin, vous aurez l’occasion d’emprunter toutes sortes de véhicules si vous faites du stop. Des motos aux tracteurs en passant par des charrettes tirées par des bœufs, plus aucun transport n’aura de secret pour vous !
faire du stop débuter

La fois où j’ai tenté le chameau-stop au Nord de la Mauritanie (et où ça n’a pas fonctionné…)

Je vous laisse le soin de compléter ce lexique en m’envoyant un message si j’ai omis certains points, je le mettrai à jour régulièrement. Aussi, si vous êtes adepte du stop, je vous propose de partager votre expérience de la route avec nous, dans les commentaires ci-dessous !

Je connais presque tous les monuments, musées et sites historiques des nombreuses villes que j’ai visitées pour promouvoir mon travail, mais je n’en ai absolument aucun souvenir. Il ne reste que les choses inattendues, les rencontres avec les lecteurs, les bars, les rues où je me suis promené par hasard et où, poussant plus loin, j’ai vu soudain un spectacle merveilleux.

Tiré de Le Zahir, un livre de Paolo Coelho

Faire du stop, ça vous tente ?

Si vous décidez de vivre également cette belle aventure, je vous invite à découvrir l’intégralité de mes récits et conseils sur l’auto-stop, que je pratique depuis le début de mes six ans de tour du monde.

Aussi, si vous hésitez toujours à sauter le pas, trouvez-vous un partenaire de voyage avec qui débuter l’auto-stop : rien que mieux que de commencer à deux, c’est toujours plus sympa !

La pratique de l’auto-stop s’est révélée être pour moi une incroyable porte ouverte sur le monde, et un excellent moyen d’avoir à nouveau foi en l’être humain. S’il m’a fallu du temps pour sauter le pas, je ne pourrais désormais me passer de cet art de la route, véritable philosophie de vie simple et enrichissante à la fois…

Je profite de la conclusion de cet article pour vous souhaiter bonne route, j’espère que vous ferez des rencontres qui resteront gravées à jamais dans votre mémoire, et je vous propose de me contacter si nos chemins se croisent un jour : je suis toujours heureuse de rencontrer d’autres auto-stoppeurs !


Faire du stop : mon guide complet et détaillé pour jouer du pouce en France et sur les routes du monde... | Histoires de tongs, le blog voyage passionnément alternatif

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